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Premiers pas de navigation
Polynésienne à travers les atolls
Hao: un atoll dopé à l'Energie Nucléaire... Bienvenue à Ghost Town.
Autour de notre petit port, le motu est joliment planté d'arbres et couvert d'une multitude de constructions qui, vue du lagon, laisse présager une activité et une animation importantes. C'est la base militaire qui abritait les activités de soutien du Centre d'Essais du Pacifique. Elle est située un peu à l'écart du village, à quelques centaines de mètres des premières habitations civiles. Après nos heures de travail à la voilerie, nous effectuons de petites reconnaissances, à la rencontre des occupants. Et là, surprise! Il n'y a personne ou presque. Les militaires qui cantonnaient ici sont partis et n'ont laissé derrière eux que des bâtiments vides. Tout le reste a été débranché. Eau, gaz, électricité. Rien enfin, qui rappelle le confort moderne... La végétation commence déjà à envahir les infrastructures routières qui équipaient ce qui était, il y a peu de temps, une base militaire importante.
Aujourd'hui, on a l'impression de se promener dans une ville fantôme. Pas complètement déserte tout de même, car les propriétaires polynésiens du terrain sont très vite venus reprendre possession des lieu, dès le départ des militaires. Comme ils n'y ont pas trouvé grand chose d'utilisable, à part des bâtiments vides, seuls quelques uns se sont installés là pour tenter d'y vivre. Il semblerait qu'ils ne voient pas nos déambulations touristiques dans ce qui est maintenant leur domaine, d'un très bon œil. Il faut dire que pendant près de vingt ans, les polynésiens ont été "Persona non Grata" dans ces lieux qu'ils viennent juste de réintégrer...
Où, comme partout, subsistent quelques bretons migrateurs
Le samedi en fin d'après midi, alors que nos travaux de voilerie se
terminent, une cycliste métropolitaine s'aventure sur le quai et s'arrête
à proximité de Getaway .Nous engageons la conversation. Elle s'appelle
Anaïg et pense avoir reconnu Getaway. Effectivement, elle le connaît
déjà, pour l'avoir visité Elle enseigne à Hao depuis deux ans et nous invite à visiter le motu, en voiture, le lendemain.
Promenade dans l'après nucléaire et les retombées civiles de l'atome militaire
Nous
découvrirons ainsi l'ensemble des installations militaires, puis le
village et ses environs: Il paraît que le Club Med avait envisagé d'installer
un village de vacances sur la base elle même, mais le projet semble
abandonné. D'importantes installations militaires "industrielles" subsistent
au nord de la base. Elles semblent un peu surdimensionnées pour leur
utilisation actuelle:
Un motu "chef lieu de canton", dans le Pacifique.
Le village de Hao, un peu plus gros que Rikitea, abrite un collège équipé d'un internat assez important. Il draine jusqu'ici tous les adolescents des atolls de la région, qui peuvent être très éloignés (comme par exemple Mangareva ). Un superbe bâtiment abrite l'ensemble, et témoigne du goût
des dirigeants du
Un "Paradis" pour émigrés métropolitains temporaires???
C'est là que nous faisons connaissance du reste de la famille d'Anaïg: Marco son mari qui enseigne aussi au collège de Hao et leurs enfants Mylène (11 ans) et Maxime(8ans). Résidant depuis trois ans en Polynésie, ils doivent rester encore un an à Hao avant de rentrer en métropole. Ils se demandent avec inquiétude si ce retour se passera sans douleur ???
Les popaas qui vivent ici ont intérêt à apprécier les choses de la mer. Il n'y a vraiment rien d'autre. Pas d'île montagneuse pour marcher, le plus proche atoll significativement peuplé est à plus de 100 milles et Papeete à environ 400 ... C'est presque aussi isolé que les Gambier, mais il n'y a pas ici la diversité de paysages et de végétation qu'on aime là bas. Seulement des motus, le platier et les cocotiers... En fait, c'est sous l'eau que tout se passe. Les familles
de Popaas passent leur temps à pêcher, chasser et
Des atolls, encore des atolls...
Amanu, une petite idée de la Polynésie profonde
Le Maaramu finit par se calmer, le bateau est fringant: on peut penser à repartir visiter Amanu. On a trouvé les informations que l'on cherchait sur la passe d'Amanu. David et Gill en viennent et nous en font une description qui donne très envie d'y passer quelques jours avant de continuer vers l'Ouest. Surtout, ils laissent au capitaine un croquis de la passe. Le vent qui s'est récemment calmé incite les navigateurs à poursuivre, et les deux bateaux quittent la darse le même jour. Nos amis anglais pour Tahiti et les Iles de la Société et nous pour Amanu. C'est un départ au petit matin, pour emprunter les passes au moment favorable du courant. Quelques heures de traversée sur une mer encore formée, avec un vent léger mais dans le nez, nous amènent, à l'heure prévue, devant la passe d'Amanu. Juste de quoi éprouver notre voile nouvellement ravaudée.
Notre faible tirant d'eau nous permet d'aller mouiller dans une petite piscine d'eau bleue et calme, juste devant le village. Un peu petite et un peu "juste devant", à notre goût. Le bateau peut à peine éviter et son arrière frôle la rive de corail du village. ù Très pratique pour nous, pour aller découvrir le village. Très pratique aussi pour les villageois, et spécialement les enfants, pour découvrir Getaway... Nous ferons une petite reconnaissance
du village, accompagnés d'une bande d' enfants qui sont manifestement
très fiers de nous faire visiter leur domaine. Quelques chiens faméliques
rôdent craintifs dans les rues sablonneuses. Le Cet après midi, tous les adultes du village sont regroupés autour d'un terrain de volley pour assister à l'entraînement de l'équipe féminine locale. Elle se prépare pour les jeux inter îles qui doivent se dérouler en juillet et nous devrons attendre la fin de cet entraînement pour faire nos courses, car le seul épicier de l'île est aussi l'entraîneur de l'équipe ... ** Paumotus: nom des habitants des Tuamotus
Là, nous passerons trois jours seuls et nous les occuperons à chercher sur le platier des petites porcelaines dont l'atoll regorge. Ces porcelaines sont de magnifiques petits coquillages beiges ou marrons, très brillants, dont on fait des colliers et autres objets artisanaux. Nous en ferons une assez bonne récolte. Pour leur conserver leur aspect, il faut les ramasser vivants, mais nous ne savons pas bien comment les vider et les nettoyer sans les abîmer. Un échange d'Email avec Anaïg à Hao, nous révélera que la méthode locale consiste à les enterrer quelque temps dans le sable et à laisser les fourmis œuvrer. Nous ne voyons pas bien comment nous pouvons embarquer le sable ni surtout les fourmis. Sur Getaway, ce sera au temps de faire son office, et une forte odeur de décomposition s'installera sur le bateau jusqu'à Tahiti , trois semaines plus tard...
Go West young man... Avec les alizés, vers de nouveaux cocotiers
Satisfaits de notre plein de coquillages, nous décidons de repartir un matin vers l'ouest. Prochaine étape: Tahanea, 250 milles plus loin. Après une sortie
mouvementée d'Amanu, nous "slalomerons" durant 48 heures autour de quatre
ou cinq petits atolls dont aucun ne dispose de passe vers son lagon
, ni d'abri convenable pour mouiller à l'extérieur. Seules des pirogues
ou A l'aube du troisième jour, nous approchons la barrière de Motutonga. C'est un petit atoll circulaire tout proche de Tahanea. Il présente une passe aveugle, qui ne permet pas de pénétrer dans son lagon mais qui est réputée offrir un bon abri aux bateaux qui peuvent s'y amarrer à une sorte de petit quai. L'endroit est totalement désert et nous aimerions bien nous y arrêter un moment. Seule l'écume des rouleaux qui s'écrasent sur la barrière, à moins d'un mille sous notre vent, nous permet de la situer. Pas un arbre, rien qui dépasse... Nous éprouvons une fois encore combien naviguer de nuit par ici, sans GPS ni radar, devait être une vraie aventure. Il fallait avoir confiance en son sextant... Mais nous, qui pouvons suivre notre GPS sur la carte, nous repérons sans peine la passe convoitée. Nous en approchons prudemment et là, nous la découvrons calme certes, mais très étroite et parcourue par un courant violent. Trop étroite pour que l'on soit certain que Getaway puisse y faire demi tour et trop de courant pour essayer d'y faire la manœuvre calmement. Bref, tout ca nous paraît bien risqué! Trop, après nos aventures d'Amanu... (voir rubrique émotions). Nous décidons donc de remettre en route vers Tahanea que l'on distingue à quelques milles dans l'Ouest et, vers midi, nous embouquons sa passe, large comme l'entrée du golfe du Morbihan et nous nous retrouvons à nouveau dans les eaux calmes d'un lagon.
A Tahanea, tes exploits relativisera!
Le monde n'est pas petit que pour les bretons... Ou la tortilla tropicale!
C'est dans ce petit paradis qu'un beau matin nous voyons approcher un bateau qu'on croit reconnaître. Mais oui, bien sûr, c'est Archibald, le fier voilier de notre ami José, le skipper espagnol qui navigue sous pavillon français. 4000 milles plus loin, il nous rejoint depuis Esmeraldas... Enthousiasme et émotion!
Enfin presque: Un soir, alors que sur leur bateau, nous dégustons une tortilla réalisée par Esperanza, José énonce qu'à l'évidence "tout de même, celle qu'il prépare lui meme est bien meilleure". La discussion s'anime ... . en espagnol... José vante les vraies tortillas des bars des quais (faites à l'huile de vidange), au détriment de celles, plus bourgeoises, des beaux quartiers... Nous calmons le débat en proposant d'organiser un concours de tortillas, avec dégustation aveugle, quand nous nous retrouverons à Papeete. Nous y serons aussi candidats et Ma'Ohi sera peut être là, pour étoffer le jury... C'est sur cette perspective que nous laisserons ici nos amis espagnols, pour rallier Papeete. Encore 300 milles à couvrir! C'est fou ce que les distances sont grandes dans ce Pacifique Sud...
La Polynésie, n'est pas un long fleuve tranquille; c'est plutôt une mer souvent inconfortable...
Peu de vent pour cette traversée vers Tahiti. Mais de la houle!!! De Sud la houle... Elle arrive des tempêtes et des dépressions qui sévissent au delà des 35°S.
Là dessus les estomacs fragiles sont mis à rude épreuve. Celui du skipper, par exemple... Si on ajoute à ses nausées débordantes, une petite alerte de colique néphrétique au beau milieu d'une nuit, vous aurez compris que cette traversée ne comptera pas parmi nos meilleurs souvenirs de mer! En fait, le capitaine arrivera à Papeete complètement aphone. Et ca durera 3 semaines... Au moment où nous écrivons, nous totalisons quelques journées de mer en Polynésie et nous disposons de quelques relations de traversée de bateaux amis. On est assez unanimes: Les conditions de navigation que je décris sont habituelles par ici. Les lagons sont paradisiaques, mais ils se méritent...
Les "Vraies Iles" de l'archipel de la Société.
Confrontation du mythe polynésien à sa réalité.
Nous
craignions le pire de la grande île Polynésienne. Depuis les Gambier,
on nous en avait dit tellement d'horreurs... L'urbanisation, la pollution,
le trafic routier, ... Eh bien, nous sommes heureusement surpris par notre
premier contact matinal. Pour une grande ville, l'emprise urbaine est
plutôt discrète et l'arrière plan du paysage est carrément superbe.
Sommets élevés, couverts d'une abondante végétation. Ciel et nuages
animent les crêtes. En tournant la tête, on découvre à quelques milles à l'ouest, la belle silhouette de Moorea qui décore l'horizon. A quelques encablures; la houle du pacifique s'écrase sur le platier en une ceinture blanche autour de l'île. Son tonnerre permanent couvre les bruits urbains de l'île. L'eau du lagon est assez claire et très calme... Bien sûr ce n'est pas l'île vierge découverte par Bougainville, mais vue du bateau, elle nous paraît à la hauteur de son mythe, en ce début de XXIème siècle!
Une réalité de mouillages très fréquentés
Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à trouver ça chouette, parce que dans les mouillages du lagon aux abords de Papeete, c'est un peu la surpopulation. Des groupements de plusieurs dizaines de mats balisent tous les abris favorables au mouillage. Nous trouverons tout de même un endroit où poser notre ancre, au milieu d'une cinquantaine de voisins, devant le Maeva Beach. - C'est un hôtel de luxe dont toutes les publicités vantent la situation et la plage de sable fin, photos à l'appui. On imagine que les touristes qui débarquent de 24 heures d'avion et découvrent cette triste plage artificielle, baignée par une eau douteuse, sont sans doute un peu déçus. C'est clair qu'il vaut mieux vivre l'hôtellerie de luxe sur les autres îles de la Société qui sont moins urbanisées . - Pour nous qui voyons cela du large, nous découvrons à Papeete une escale urbaine plutôt pratique et sympa. Tout en étant mouillés au calme, à l'écart de l'agitation citadine, un trafic de "trucks" nous permet de rallier le centre ville rapidement et régulièrement, de jour comme de nuit. D'ailleurs, sitôt arrivés, nous nous lançons dans les activités habituelles d'un séjour à la ville: Supermarchés, Magasins de tissus, Quincailleries, shipchandlers... Et ici il faut ajouter les bijouteries et les magasins de perles noires... On n'aura pas le temps de s'ennuyer en attendant l'arrivée de Florence..
Revoir Tahiti, retrouver les amis, Oh la la la , C'est Magnifiiiique...
Quelques jours après nous, arrivent Ma'Ohi, puis Archibald .. Les premiers instants passés à nous raconter nos émotions marines, nous nous occupons rapidement du plus important: Le concours de Tortillas. Ce sont donc trois concurrents: Esperanza, José et l'équipage solidaire de Getaway qui se présentent devant le jury lors d'un dîner sur Ma'Ohi. (Kiki, prudente, préférera assurer avec un gros plat de lasagnes... )
Bien que s'étant lui aussi prononcé pour ce classement, José est tout de même un peu sceptique mais il ne fait pas fait de scandale... ( Nous vous avions bien dit qu'elle l'avait un peu civilisé). Pour nous, ça a été l'occasion d'approfondir notre connaissance de cette recette savoureuse et d'en améliorer notre réalisation. Nous la pratiquons depuis, à notre totale satisfaction et nous vous la proposons aujourd'hui, dans la "rubricadok".
C'est à Papeete que nous avons rendez vous avec nos passagers Européens...
Le lendemain de cette dégustation éducative, Florence nous arrive en début de soirée. Après l'avoir cueillie à sa descente d'avion, nous l'amenons dans la foulée soigner son "Jet Lag" avec toute la bande, devant un apéritif et un spectacle de danse polynésienne dans un hôtel du bord de mer. Les aller-retour en annexe sur le lagon tout noir, nécessaires à ces transbordements, assurent une mise en train accélérée. Après quelques promenades d'acclimatation dans Papeete, notre touriste est vite prête pour la découverte et la longue traversée vers Moorea (Une dizaine de milles). Nous prévoyons de passer quelques jours là bas, d'où nous pourrons revenir facilement chercher David, qui doit arriver de Californie dans une semaine. Nous nous séparons de nos amis qui ont des ambitions immédiates plus lointaines et faisons des adieux émouvants à Ma'Ohi qui compte filer directement en Nouvelle Calédonie. Leur fille Lenka a arrêté ici son voyage et vient de rentrer en France pour poursuivre ses études universitaires. Kiki est un peu triste d'avoir perdu sa fille. Nous lui promettons d'aller la voir quand nous rentrerons en France, mais nous sommes un peu tristes de les voir partir, nous aussi.
Moorea, son lagon, ses montagnes.
Comme toutes les îles de l'archipel de la Société, Moorea est protégée par un récif barrière qui encercle un lagon peu profond. Le bleu marine des grands fonds qui entourent l'île contraste violemment avec les nuances de bleu clair et de vert émeraude du lagon. Dans les passes, la transition est spectaculaire. Les vues aériennes des cartes postales ne mentent pas: on rentre DANS la carte postale! Sur le plan des mouillages, on revient à des conditions plus sauvages qu'à Tahiti: On trouve pour poser notre ancre, des endroits qui ne comptent pas plus de 4 ou 5 bateaux. Quel progrès... L'eau claire et peu profonde invite à la baignade et à l'exploration sous marine. Mais là, petite déception... Les fonds sont assez déserts et le poisson rare. Peut être sommes nous devenus difficiles après les San Blas et le Cap Vert, mais c'est vrai que nous aimons bien plonger entourés de poissons. Et là, ca n'est pas le cas!... Il faut sans doute aller plus profond, sur le tombant, à l'extérieur du récif. Trop loin et trop impressionnant pour nous... Bref, pour nous, petits plongeurs et petits chasseurs, ce n'est pas le paradis attendu. On verra plus loin... Et pour l'instant, on se concentre sur le dessus de la surface. Moorea, proche de Tahiti, sans être urbanisée, fait l'objet d'une forte exploitation touristique. Globalement le paysage est assez vierge et croule (comme partout dans cet archipel) sous la végétation. Les promenades sont agréables. Deux profondes baies dans lesquelles se précipitent des falaises qui descendent directement des sommets, offrent des approches très spectaculaires en bateau. On imagine que la baie de Cook doit rappeler les paysages marquisiens à ceux qui connaissent (On nous l'a confirmé depuis). Si les contacts que nous avons avec les polynésiens d'ici se situent strictement sur le plan commercial, ils n'en restent pas moins très cordiaux. C'est un endroit bien agréable pour passer quelques jours. Ma'Ohi qui a déjà passé ici plusieurs semaines en mai juin nous y rejoint encore une fois, pour une courte halte avant de poursuivre vers l'Ouest. On n'en finit pas de se faire des adieux. Et comme à chaque fois on se console en buvant(un peu) et en bouffant(beaucoup)...
Notre équipage se complète qui doit affronter la traversée vers les Iles Sous Le Vent
Après une semaine de farniente à Moorea, nous sommes revenus au mouillage du Maeva Beach, à Papeete, pour accueillir David. Son avion doit atterrir au milieu de la nuit. Heureusement, le service de trucks (les bus de Tahiti) fonctionne toute la nuit entre l'aéroport et le mouillage de Maeva Beach. C'est donc bien avant l'aube que David débarque sur Getaway, où dort profondément le reste de l'équipage. Il aura peu de temps pour souffler: Une journée à Papeete, passée à faire des courses et à remplir les soutes de Getaway, puis nous mettons en route pour la traversée vers les îles sous le vent. Une centaine de milles et 24 heures de navigation qui se passeront très bien, sur une mer inhabituellement confortable. Nous serons récompensés de cet effort par la découverte de quelques mythes polynésiens. Le lagon de Bora Bora, réputé le plus beau du monde (Il faut dire: "je suis allé à Boraaaaa ". Il paraît que dire "Bora Bora" fait très provincial), Huahiné le haut lieu des anciennes religions polynésiennes, Raïatea d'où partirent les émigrants qui peuplèrent Hawaï, Tahaa " l'île vanille" qui partage le même lagon que Raïatea, mais qui est beaucoup plus sauvage et reste à l'écart des circuits touristiques...
Les adieux à Ma'Ohi ou le comique de répétition
Mais ce n'est pas tout, il va être temps pour les enfants de repenser au travail...
On pourrait penser, en lisant rapidement nos récits, qu'il fait toujours beau par ici et que la météorologie n'affecte jamais nos projets. Ce serait une erreur. En fait, durant le séjour de nos enfants, il pleuvra assez régulièrement et plus particulièrement vers la fin, où nous passerons 3 jours consécutifs au mouillage dans la baie de Faaroa, à Raïatea, pour nous abriter du vent sous une pluie incessante. Le temps n'est pas toujours idyllique en Polynésie. Au moment où il nous faut revenir vers Tahiti, évidemment le vent souffle fort du Sud Est, juste dans le nez. Le retour en bateau, au louvoyage, s'annonce long, pénible et inconfortable. Heureusement, il y a l'avion. On peut avec lui transformer un retour pénible de 36 heures en un vol agréable d'une petite heure. C'est finalement ce que nous choisirons. On peut aimer le bateau et éviter l'inconfort inutile... A Papeete, où Florence doit prendre le vol d'Air Tahiti Nui jusqu'à Los Angeles, nous apprenons que l'unique avion de la compagnie est en panne, que l'on attend les pièces nécessaires à sa réparation et que toutes les réservations sont désorganisées. En fait il sera réparé dans la nuit et Florence y embarquera avec 12 heures d'avance, pour son vol d'essai... Elle aurait préféré un peu de rodage préalable, mais...
Esseulé, abandonné par ses enfants, le skipper sera vite de retour à son bord. Le bateau semble bien grand tout à coup... Nous allons maintenant continuer seuls, notre exploration des Iles sous le Vent. Jusqu'au mois d'Octobre où nous sortirons Getaway de l'eau pour retourner passer deux mois en France. C'est l'époque choisie par la première petite fille d'Anyvonne pour venir au monde. Alors... Mais tout ceci est une autre histoire que nous vous conterons par le menu dans le prochain numéro. |