Ce n'est pas le titre d'une BD mais ça pourrait.
Anne, de Joran, regardant un jour passer, au bras d'une "jeunesse" locale,
un "vieux" retraité barbu, chevelu, maigrichon, qui lui a fait penser au
groupe zizitop (que nous ne connaissons pas du tout) a ainsi inventé le
premier surnom.
Les jeunes filles locales qui accompagnent ici nombre de vieux occidentaux,
la vingtaine d'années pas souvent atteinte, sont si fines, si minces, si souples que
Fabrizzio, notre Italien local préféré leur a inventé le deuxième surnom.
A la terrasse de chez Rose, entre midi et deux, le spectacle de ces couples
typiques alimente dans notre groupe une ambiance café du commerce, avec petites
histoires, langues de vipères et commentaires acerbes. (surtout les femmes
il faut bien le dire: toutes jalouses)
C'est le premier pays ou l'on voit cette pratique érigée à un niveau quasi
industriel. En Malaisie on ne rencontre rien de tel.
Après enquête serrée de trois mois, voici les conclusions de notre groupe de
recherche, (féminin surtout..)
1/ Les jeunes femmes d'ici sont beaucoup plus douées que nous pour obtenir
ce qu'elles veulent. Et ce qu'elles veulent obtenir est constant et très clair:
De l'argent pour nourrir la famille (parents, frères et sœurs, enfants) et
des investissements en Thaïlande faits à leur nom (maison, boutique, restaurant).
2/ A leur contact, les ZZT perdent tout jugement. Leur donnent elles des nids
d'hirondelle, du ginseng concentré, de la corne de zébu séchée, de l'aileron
de requin ??? Mystère mais en tous cas, ça marche fort! Il semblerait que leur
truc principal est de paraître soumise. (Ce n'est pas demain la veille qu'on
y arrivera, Berthe. On est mal parties). 
3/ Une fois le ZZT appâté, il faut bien le ferrer en se faisant faire un bébé...
4/ Il reste alors à "exiger" le mariage. (c'est semble t il ce qui est le plus
difficile)
Les habitués de ce scénario y sont tous passés. Un copain que nous avons
bien connu a ainsi investi dans une entreprise de construction navale au
nom de sa première femme, puis un "super marché" où il occupe sa deuxième épouse,
et à le voir frémir à la vue des élastiques de passage, on peut penser que
la série de ses investissements dans le pays n'est pas terminée.
Il existe dans le Nord Ouest du pays des petites villes ignorées du tourisme
qui ont compris le truc: Leurs autorités incitent de jeunes "représentantes" à aller
draguer les retraités dans les lieux touristiques pour qu'ils viennent ensuite
injecter leurs revenus occidentaux dans l'économie locale. Rigolo non?
Il n'y a pas que nos usines qui s'exportent dans ces pays à main d'oeuvre pas
chère.
Nos vieux PDG aussi! |