LA GAZETTE DE L'A.R.B
Anyvonne Restaurant Bar
 
Polynésie IV - Les controles sanitaires des services de l'agriculture
N°20 - Octobre 2002

Depuis Tahiti, les bruits les plus alarmistes courent sur le contrôle du frigo du bord et de l'importation de produits frais (légumes, fruits, conserves, produits lactés etc...) en Nouvelle Zélande et dans les îles sous son influence.

 

On sait de façon sûre qu'en Nouvelle Zélande on ne peut faire entrer aucun produit frais, ni même peut être en conserve. Mais avant?

Eh bien, après avoir fait les entrées aux Samoa, Tonga, Wallis et Fidji, on peut résumer la question comme suit:

 

A Wallis, sous influence française, on ne demande ni ne s'inquiète de rien. Comme à Tahiti.

 

Dans les autres îles influencées par les règles Néo Zélandaises, les fonctionnaires de l'agriculture, formés à l'école de leur ancien tuteur, peuvent faire du zèle.

A priori, il vaut mieux donner vos plantes vertes aux copains avant d'arriver et ne pas avoir d'animaux de compagnie.

Le premier stade du zèle consiste en un questionnaire sur ce que l'on a à bord en matière de produits frais. On nous signifie alors l'interdiction de descendre lesdits produits à terre. On peu les consommer à bord mais pas jeter les détritus à l'eau.

Au deuxième stade, c'est une visite à bord, où ils ouvrent les placards, demandent à voir les coffres, prennent l'air inquisiteur et soupçonneux du maître d'école , tripotent les trois pauvres petites oranges et les deux pommes que nous avons laissées en évidence, façon nature morte pour faire plus vrai. (Nos bons gros pamplemousses, le jambon cru et le fromage blanc maison sont planqués dans le placard à vêtements... On ne les apportera pas à terre de toutes façons...).

Ainsi, à  Niuatoputapu (Tonga) ils ont voulu embarquer nos trois oranges...

Cette île d'un millier d'âmes, approvisionnée une fois par mois par les "merles des Moluques" (ici, il n'y a pas de corbeaux), est la première que nous rencontrions où on ne trouve rien à acheter de frais, pas même de poulet surgelé. Alors vous pensez pour les fruits et légumes. 

Des trémolos dans la voix, on les a suppliés de nous laisser nos fruits... Ils ont pris un air grave, ont réfléchi longuement et nous les ont laissés, avec notre promesse de les manger avant le lendemain...

 

A Fidji, (Savusavu) on a eu aussi droit à la visite à bord de "l'agriculture officer", mais il a été moins rigoureux et ne nous a pas menacés de "saisie de fruits". Il nous a simplement demandé de les consommer sur le bateau, sans rien jeter en dehors des poubelles.

 

Avant d'aborder la Nouvelle Zélande, nous nous sommes mis à diminuer au maximum notre stock. Toutefois il nous a été dit, qu'à priori ils ne "désosseraient" peut être pas le bateau pour chercher la boîte de pâté Hénaff "oubliée" dans les fonds...