Polynésie I - Des rencontres tropicales

Au fil des expériences, il nous semble que les rencontres sont plus faciles et intéressantes dans le Pacifique que dans les Caraïbes. En tous cas, aux Gambier nous aurons rencontré et apprécié beaucoup de gens et c'est sans doute la première fois de notre périple que nous quitterons un endroit bien avant que l'envie de partir ne nous prenne . C'est avec un peu plus de nostalgie que d'habitude que nous avons laissé tout cela derrière nous.

Les voileux de passage, au terme d'une traversée contemporaine de la notre:

ALTAIR avec François et Françoise qui ont traversé avec nous et que vous connaissez depuis le Cap Vert.
JORAN avec Daniel et Anne. C'est un couple de Suisses découverts à la BLU alors qu'ils annonçaient, à six cent milles des Gambier, une panne totale de pilote automatique; puis plus de nouvelles. Nous les accueillerons à Rikitéa avec soulagement une huitaine de jours plus tard fatigués mais sereins.
MAJUNGA. Michel et Anne, un couple de Belges, nous avaient précédés de quelques jours à Rikitéa. Ils arrivaient du Chili et de la Patagonie où ils avaient passé un an.
PAPOOSE. Yann et Helena, accompagnés du petit Jimmy naviguent sur un grand catamaran de 50 pieds. Un apéritif à bord, réunissant une quinzaine de personnes occupait juste une partie de leur cockpit. Ensuite, on ne les verra qu'assez peu car Jimmy aura été séduit à Akamaru par les petites sœurs de Remi et ils ne quitteront plus ce mouillage de tout un mois.

Les voileux qui nous ont précédés à Mangareva et dégustaient depuis longtemps les plaisirs de l'endroit.

PEN AR VALY est sans doute un jour parti de Bretagne avec un nom pareil. Mais Michel et Brigitte sont plutôt parisiens. Depuis quatre ans qu'ils sont en Polynésie, ils ont écumé la plupart des mouillages du territoire. Ils sont partis assez vite pour Tahiti où leur fils, qui les accompagne, devait passer les épreuves du bac de Français.

??? Sur ce bateau, Gérard et Danielle étaient aux Gambier depuis 7 mois. Mais ils en étaient à leur deuxième passage en Polynésie, après un tour du Pacifique par l'Alaska, le Canada et la côte Ouest Américaine. Des vétérans quoi!
A notre arrivée ils auraient déjà du être repartis pour aller visiter Rapa, l'île la plus au sud de l'archipel des Australes Leur départ différé de quelques jours nous a permis de les connaître et d'utiliser les compétences de Gérard pour réparer le moteur d'Altair. Pour les connaisseurs, c'était le régulateur de la pompe d'injection qui ne fonctionnait plus. Le démontage nécessaire pour y accéder était impressionnant et la réparation a pris deux jours. Mais ça a marché et la vie de François et Françoise en a été changée.

Pas nécessairement voileux, les popaas qui ont élu domicile ici plus ou moins définitivement et qui participent activement à l'animation de l'escale.

Yves. "Jeune" retraité de la légion. Arrivé ici avec le centre d'essais du Pacifique, il a décidé d'y rester passer sa retraite. Marié à Annie, une institutrice mangarévienne, ils sont les parents d'Yvannie trois ans ,que nous croiserons souvent avec son papa dans la rue de Rikitéa. Il nous fera profiter généreusement de la profusion de pamplemousses et de bananes de son jardin. Nos réflexions naïves, nos attentes inconsidérées, notre côté "pressé" l'ont souvent fait rire, lui qui connaît bien les Mangaréviens.

Hervé. C'est notre infirmier préféré.. Il est arrivé en Polynésie il y a quinze ans et manifestement il connaît bien les îles et leur population. Il vit ici avec sa fille, charmante demoiselle de quasiment 18 ans, championne de Tamouré ce dont il est manifestement très fier.
C'est un monument de culture générale, historique, astronomique "Une bibliothèque à lui tout seul"
Sa maison est très ouverte. Aux voileux de passage, aux accros d'Internet, de discussion, de backgammon, d'échecs"Il offre à prix coûtant, aux affamés d'Email, son ordinateur et son téléphone. Il a l'ambition d'ouvrir un "vrai" cybercafé à Rikitéa pour lequel il semblerait qu'il ait obtenu le feu vert de la mairie. A suivre"
Il est actuellement en train d'essayer d'acheter un bateau avec lequel, dans quelques années, il devrait reprendre la mer.

Gérald. C'est le responsable de la station météo de Mangareva. Niçois en exil ici depuis près de cinq ans, il est discret et chaleureux. Un peu esseulé dans sa station, tout la haut sur la montagne. Durant notre séjour il nous fournira en permanence les prévisions météo de Tahiti pour la Polynésie. De temps en temps, avec Hervé ils s'offrent une tournée en Hobbie Cat à travers les îles de l'archipel.

Enfin quelques Polynésiens qui ont illuminé notre séjour.

Maïtirita (Marguerite en Polynésien) restera pour nous le sourire des Gambier. Jeune retraitée de l'administration de Papeete, maman de 10 enfants, elle est super dynamique et cultive seule son grand jardin. Nous la rencontrerons devant chez elle lors d'une promenade autour de l'île et elle nous invitera immédiatement à "casser " le pamplemousse pour nous rafraîchir. Nous n'en repartirons pas sans être chargés d'un sac plein de fruits. Elle nous a appris aussi à couper en deux et proprement les noix de coco.
Il semblerait que Maïtirita soit connue de pas mal de voileux qui sont passés ici; et pas des moindre: Elle nous a raconté le séjour de Georges et Michèle Meffre au mouillage sur METAPASSION en face de chez elle, où ils sont restés quelques mois.