LA GAZETTE DE L'A.R.B
Anyvonne Restaurant Bar
 
Equateur Galapagos - Le monde des animaux
N°16- Aout 2001

Une petite déception vous attend aux Galápagos, si vous y arrivez en touriste « sauvage »:  tout est partout un parc national et il est interdit d'y accéder sans être accompagné d'un guide dûment appointé. Si on y ajoute les 100 dollars de droit d'accès au parc, qu'on vous réclame dès votre descente d'avion, ca finit par faire cher.

M'enfin, malgré cela, nous croiserons  tout de même pas mal d'animaux, dans les rares endroits autorisés.
 

Des oiseaux en quantité.
Les plus nombreux sont les fous à pattes bleues. Ils remplacent ici nos goélands à nous. Tous les matins, de grandes compagnies se forment pour chasser au dessus du mouillage . Ils volent en rond, tous ensemble. Régulièrement, comme une escadrille de kamikazes, ils plongent en masse sur les poissons. Une gerbe d'écume jaillit de la surface et puis plus rien pendant de longues  secondes. Ils plongent profond et longtemps.Tout à coup ils réapparaissent enfin et l'eau se couvre d'oiseaux. Puis ils reprennent leur ronde jusqu'à apaisement de leur faim.
Quand cet objectif est atteint, ils viennent se reposer sur les îlots de lave alentour, où leur couleur se confond avec celle du sol. Seul le bleu vif de leurs pattes se remarque de loin et permet de les distinguer.  Si vous vous approchez, ils vous laisseront arriver à quelques mètres sans sourciller. Ils doivent leur nom à ce comportement amical que l'on a pris d'abord pour de la stupidité.
Les fous peuvent avoir aussi les pattes rouges. Ils ont alors le bec bleu et on n'en a rencontré qu'en pleine mer, par petits groupes. Un de ces individus s'est même fait abondamment photographier,  crânement juché  pendant de longues minutes sur le balcon avant.
Plus haut dans le ciel, c'est  le domaine des grandes frégates.  Avec leurs ailes fines et leur queue fourchue, celles  là ne plongent  jamais, ni ne se posent sur l'eau.
La faute à l'atrophie de leurs glandes « uropygiennes » qui ne sécrètent pas suffisamment d'huile pour imperméabiliser leur plumage.  Elles sont donc contraintes de guetter la bonne fortune sous forme de poissons nageant en surface ou bien de voler leurs proies aux autres oiseaux ( fous, pélicans ou même frégates), en les attaquant en vol, pour les faire lâcher, ou même régurgiter, leurs prises. Ces combats aériens sont souvent  spectaculaires.

Moins nombreux qu'au Venezuela mais quand même présents, les Pélicans sont toujours émouvants à regarder, avec leur allure d'escadres de bombardiers et leur façon maladroite de plonger

Tous les oiseaux ont ici une grande qualité: ils sont silencieux. Ni cris ni chants. 
Seulement un peu de fiente de temps en temps. Mais nul n'est parfait.
 

Sous les oiseaux : les otaries 
et les iguanes et les lézards.…  Tous vivent ici en bonne intelligence.
Nous avons vu à Isabella des Iguanes marins (végétariens aussi). Ils sont assez hideux, préhistoriques, hérissés d'épines, noirs poussiéreux. Dotés de glandes de dessalement  de l'eau de mer, ils rejettent le sel par le nez, sous forme de jets qui ressemblent à des crachats. Serait ce l'origine de la légende des dragons cracheurs de feu? 
 
Et des tortues aussi.
Ces îles recèlent bien d'autres animaux que nous ne verrons pas. Des iguanes terrestres comme  nous en avons déjà vus  au Venezuela,  mais surtout des tortues terrestres géantes qui n'existent qu'ici. 
Ces dernières ont quasiment été exterminées par la chasse des hommes et par la rareté de la nourriture, quand les chèvres amenées de l'extérieur se sont multipliées sur les îles.
Nous ne verrons de tortues terrestres que dans un centre de reproduction à Isabella. Pour les spécialistes elles sont plusieurs espèces , mais nous les trouvons toutes très semblables: énormes,  avec une carapace très bombée. Quand elles atteignent l'âge adulte, elle sont réintroduites dans la nature où elles sont maintenant protégées.

Nous apercevrons aussi quelques tortues marines, croisant autour du bateau. 
Une fois, nous en verrons même une assez bizarre. Émergeant de l'eau, sa carapace semble fracturée et être ouverte sur le sommet. On en voit un  bord supplémentaire. C'est assez loin et nous n'en verrons pas plus. 
Nous ne comprendrons ce que nous avons vu que quelques jours plus tard, quand une carte postale nous montrera deux tortues marines en train de se reproduire!!!