Cartagena , rencontre
avec l'histoire
En 1501, au moment de l'arrivée des espagnols,
la côte colombienne était peuplée d'indiens caraïbes.
Les nouveaux arrivants procédèrent aux habituels pillages
et s'intéressèrent particulièrement aux sépultures
indigènes, qui étaient abondamment garnies d'objets précieux.
C'est ce qu'on appellera, par la suite, l'orfèvrerie
pré colombienne.
Ils fondèrent la ville de Cartagena en 1533.
Sa situation géographique en fit rapidement une
des places les plus importantes du nouveau monde. Une baie gigantesque
et parfaitement protégée permettait l'établissement
d'un port sûr où on pouvait embarquer toutes les richesses
« acquises » dans les pays environnants.
Une partie arrivait de Portobello au Panama. L'or du
Pérou et l'argent de Potosi, en Bolivie, y étaient transportés
à dos de mule à travers la jungle du Darien et de l'isthme
de Panama.
Ici, on y ajoutait les émeraudes et les objets
précieux récoltés en Colombie même.
Tout était alors chargé sur des convois
de navires fortement armés qui partaient pour la Havane puis pour
la traversée de l'Atlantique,afin de rejoindre l'Espagne où
les attendait sa majesté très catholique.
Cela n'allait pas sans susciter des convoitises. Pirates,
corsaires et flibustiers, français et anglais, pouvaient observer
les préparatifs de départ et évaluer l'instant où
la ville regorgeait de richesses. Très vite, les invasions de la
ville prirent le relais des attaques de vaisseaux.
En réaction, dès la fin du XVI ème
siècle, les colons espagnols entreprirent de se doter de fortifications.
Forts, murailles et remparts furent érigés, abattus,
reconstruits encore, durant deux siècles. C'est l'origine de la
physionomie actuelle de la ville dont les remparts et l'ombre des canons
abritent maintenant les rendez vous amoureux de la jeunesse cartagènoise.
Pour connaître Cartagena, comme si vous y étiez
au siècle dernier lisez « L'amour au temps du choléra »
de Gabriel Garcia Marquez
La Colombie, une destination
recommandable ?
Superficie: environ deux fois celle de la France
Situé entre 4°Sud et 12°Nord, avec 1600
kms de côtes sur la mer des Caraïbes et 1300 sur l'Océan
Pacifique, c'est le seul pays d'Amérique du Sud à avoir accès
aux deux océans.
La population qui approche les 40 millions est très
mélangée : Blancs 20%, Métis 58%, Mulâtres
14%, Noirs 4%, Zambos (Noirs et Indiens) 3%, Indiens 1%. .
Comme partout en Amérique Latine, cette
proportion d'indiens donne une idée de la grande douceur avec
laquelle l'autorité catholique espagnole s'est imposée aux
habitants originels...
Très montagneux, ce pays n'est pas facile à
parcourir par la route. L'insécurité entretenue par une
guérilla permanente rajoute encore a la difficulté. On y
trouve pourtant de très intéressants sites archéologiques,
hors de portée du tourisme de masse. C'est un gage d'authenticité...
On apprécie alors tout le naturel et la gentillesse
des hôtes, la propreté des lieux et... la modicité des
prix.
Comme pour le Brésil et le Vénézuéla,
nous avions tout entendu sur les pirates, la drogue et les enlèvements
révolutionnaires en Colombie ...
Nous en avions même conclu qu'il était préférable
d'éviter ce pays.
Et puis nous avons puisé quelques informations
plus rassurantes dans la préface de Jean Catinus, au guide touristique
sur la Colombie (éditions de l'Adret) :
" S'il est bien un pays dont tout le
monde parle sans rien en connaître, c'est bien la Colombie. Le matraquage
médiatique nous a inculqué des réflexes conditionnés...
Au nom de Medellin, personne ne pense à la capitale des fleurs,
pas plus que Cali n'évoque la capitale de la Salsa... S'il fallait
citer des produits d'exportation, bien peu penseraient aux orchidées.
Éventuellement au café... Et les émeraudes : la
Colombie est le premier producteur mondial, avec 90% de la production du
monde entier... "
Le pays nous attirait aussi sur le plan culturel. On
y trouve des écrivains célèbres que nous aimons
beaucoup (Gabriel Garcia Marquez : 100 ans de solitude, l'amour au
temps du choléra...). Des sculpteurs aussi
(Botero et ses bronzes plantureux qui ont orné les Champs Elysées
en 1995, je crois...). En dépit de la proximité géographique,
nous sommes loin, sur ce plan, du désert que représente le
Vénézuéla.
Enfin, quelques bateaux de rencontre, et surtout Francis
et Anne Marie de " Bon Vent ", nous avaient fait, via la BLU,
une relation plus pacifique de leur séjour à Cartagena.
Et puis, vue de Cuba, c'était une destination
bien tentante.
Alors nous sommes venus.
Enfin, nous ne sommes venus qu'à Cartagena !!!
Il reste qu'ici, même les colombiens nous dissuadent
de tenter de faire du tourisme routier et de sortir de la ville. Trop dangereux!
Il faut se souvenir que près de la moitié
du pays est sous l'autorité de la guérilla et donc hors la
loi officielle du pays.
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