LA GAZETTE DE L'A.R.B
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Colombie Panama - Histoire et Géographie colombienne
N°15- Janvier 2001
Cartagena , rencontre avec l'histoire 

En 1501, au moment de l'arrivée des espagnols, la côte colombienne était peuplée d'indiens caraïbes. Les nouveaux arrivants procédèrent aux habituels pillages et s'intéressèrent particulièrement aux sépultures indigènes, qui étaient abondamment garnies d'objets précieux. C'est ce qu'on appellera,  par la suite,  l'orfèvrerie pré colombienne. 
Ils fondèrent la ville de Cartagena en 1533. 
Sa situation géographique en fit rapidement une des places les plus importantes du nouveau monde. Une baie gigantesque et parfaitement protégée permettait l'établissement d'un port sûr  où on pouvait embarquer toutes les richesses « acquises » dans les pays environnants.
Une partie arrivait de Portobello au Panama. L'or du Pérou et l'argent de Potosi, en Bolivie, y étaient transportés à dos de mule à travers la jungle du Darien et de l'isthme de Panama. 
Ici, on y ajoutait les émeraudes et les objets précieux récoltés en Colombie même. 
Tout était alors chargé sur des convois de navires fortement armés qui partaient pour la Havane puis pour la traversée de l'Atlantique,afin de rejoindre l'Espagne où les attendait sa majesté très catholique.
Cela n'allait pas sans susciter des convoitises. Pirates, corsaires et flibustiers, français et anglais, pouvaient observer les préparatifs de départ et évaluer l'instant où la ville regorgeait de richesses. Très vite, les invasions de la ville prirent le relais des attaques de vaisseaux. 
En réaction, dès la fin du XVI ème siècle, les colons espagnols entreprirent de se doter de fortifications. Forts, murailles et remparts furent érigés, abattus,  reconstruits encore, durant deux siècles. C'est l'origine de la physionomie actuelle de la ville dont les remparts et l'ombre des canons abritent  maintenant les rendez vous amoureux de la jeunesse cartagènoise.

Pour connaître Cartagena, comme si vous y étiez au siècle dernier lisez « L'amour au temps du choléra » de Gabriel Garcia Marquez

La Colombie, une destination  recommandable ?

Superficie: environ deux fois celle de la France

Situé entre 4°Sud et 12°Nord, avec 1600 kms de côtes sur la mer des Caraïbes et 1300 sur l'Océan Pacifique, c'est le seul pays d'Amérique du Sud à avoir accès aux deux océans.

La population qui approche les 40 millions est très mélangée : Blancs 20%, Métis 58%, Mulâtres 14%, Noirs 4%, Zambos (Noirs et Indiens) 3%, Indiens 1%. .
Comme partout en  Amérique Latine, cette proportion d'indiens donne une idée de la grande douceur avec  laquelle l'autorité catholique espagnole s'est imposée aux habitants originels...

Très montagneux, ce pays n'est pas facile à parcourir par la route. L'insécurité entretenue par une  guérilla permanente rajoute encore a la difficulté. On y trouve pourtant de très intéressants sites archéologiques, hors de portée du tourisme de masse. C'est un gage d'authenticité...
On apprécie alors tout le naturel et la gentillesse des hôtes, la propreté des lieux et... la modicité des prix.
Comme pour le Brésil et le Vénézuéla, nous avions tout entendu sur les pirates, la drogue et les enlèvements révolutionnaires en Colombie ... 
Nous en avions même conclu qu'il était préférable  d'éviter ce pays.
Et puis nous avons puisé quelques informations plus rassurantes dans la préface de Jean Catinus, au guide touristique sur la Colombie  (éditions de l'Adret) :

" S'il est bien un pays dont tout le monde parle sans rien en connaître, c'est bien la Colombie. Le matraquage médiatique nous a inculqué des réflexes conditionnés... Au nom de Medellin, personne ne pense à la capitale des fleurs, pas plus que Cali n'évoque la capitale de la Salsa... S'il fallait citer des produits d'exportation, bien peu penseraient aux orchidées. Éventuellement au café... Et les émeraudes : la Colombie est le premier producteur mondial, avec 90% de la production du monde entier... "
Le pays nous attirait aussi sur  le plan culturel. On y trouve des écrivains célèbres que nous aimons beaucoup (Gabriel Garcia Marquez : 100 ans de solitude, l'amour au temps du choléra...). Des sculpteurs aussi  (Botero et ses bronzes plantureux qui ont orné les Champs Elysées en 1995, je crois...). En dépit de la proximité géographique, nous sommes loin, sur ce plan, du désert que représente le Vénézuéla.
Enfin, quelques bateaux de rencontre, et surtout Francis et Anne Marie de " Bon Vent ", nous avaient fait, via la BLU, une relation plus pacifique de leur séjour à Cartagena. 
Et puis, vue de Cuba, c'était une destination bien  tentante.  

Alors nous sommes venus.

Enfin, nous ne sommes venus qu'à Cartagena !!!

Il reste qu'ici, même les colombiens nous dissuadent de tenter de faire du tourisme routier et de sortir de la ville. Trop dangereux! 
Il faut se souvenir que près de la moitié du pays est sous l'autorité de la guérilla et donc hors la loi officielle du pays.