Extrait du recueil de Florence Coppin publié dans
le n° 8 de "Cuba Si France" en septembre 1999
Première île d'Amérique Latine découverte
par Christophe Colomb; premier pays socialiste d'Amérique Latine;
premier pays à défier Goliath qui se trouve à moins
de 120 kms; premier exportateur de sucre; première puissance médicale
du monde; première réserve de nickel du monde; championne
du monde de base ball; l'éducation: un exemple pour le monde entier;
et la révolution...
A l'assaut du ciel, luttant d'abord pour l'égalité
et la dignité avant la liberté, contre les Etats-Unis, Cuba
est l'oeuvre d'un accomplissement considérable.
Je ne vais pas m'amuser ici à critiquer le système,
ce que les journaux français et d'ailleurs font très bien.
Malgré quelques failles, erreurs ou mensonges, la Révolution
cubaine est avant tout une histoire, une aventure humaine passionnante.
Insistons sur un point. Cuba n'a rien d'un paradis socialiste. Mais Cuba
n'est pas l'île du Diable.
Pour avoir rencontré dans les contrées
les plus misérables d'Amérique Latine des hommes privés
d'espérance, des femmes aux yeux secs d'avoir trop pleuré,
des enfants efflanqués plus maltraités que des chiens, nous
osons affirmer que le goulag tropical existe effectivement: dans les latifundia
du Brésil, les haut plateaux guatémaltèques, la purulence
immonde des favelas de Caracas, l'agonisante Haïti.
Mais pas à Cuba. |