GEOGRAPHIE
HISTOIRE
LA FAUNE ET LA
FLORE
3ème
SORTE DE FAUNE
Ces îles sont encore et toujours volcaniques.
La Gomera (25 Km x 24 Km)
Le nord est très arrosé et fertile, et
le sud est sec, comme toujours. Le Garajonay (1487 mètres) culmine
en plein centre.
Il
sera l'occasion d'une marche de 15 Km en famille le 26 juillet : Le car
nous emmène vers 15 heures de San Sebastian au pied du sommet et
nous marchons jusqu'à 19 heures (avec une escale « bouffe
» quand même) pour reprendre le car. Nous traversons à
pied la « Laurisilva », forêt comportant une grande variété
d'arbres qui poussent grâce à la condensation des masses d'air
ascendantes, chargées d'humidité, transportées par
les alizés. Les arbres se chargent d'humidité la nuit, et
celle-ci tombe sur le sol au matin. Elle peut également être
récupérée selon une veille tradition (surtout à
Hierro) par le Gaoré, arbre aquifère.
En août, Christian (Aicardi) fera l'excursion à
vélo ! qui plus est, sur un de nos vélos pliants, pas franchement
« pro » pour la montagne !
Ténérife (84 Km x 50 Km)
Cette
île tire son nom d'un mot Guanche qui signifie « montagne enneigée
». Le Teide culmine à 3718 mètres et est enneigé
les mois d'hiver. Nous sommes montés en car avec les enfants le
30 juillet, jusqu'au pied du pic. Ensuite : téléférique...pour
avoir enfin droit à la marche à pied dans les champs de lave.
David court malgré le soleil et le manque d'oxygène. C'est
aride, dur, piquant et noir.
Nous redescendons à pied sur 4 Km au milieu du
« canãda del Teide » (cratère qui cerne le Teide)
sur une route façon « Paris-Texas » avec asphalte fumant
à faire cuire des œufs au plat, pour atteindre le Parador local
(Hôtels espagnols gérés par l'Etat. )
On est contents de l'excursion...et contents de retrouver
la mer pour le bain rafraîchissant.
HISTOIRE
Nous retrouvons évidemment les mêmes personnages
qu'à Lanzarote : Jean de Bethencourt, après sa conquête,
rentrera en France en 1405.
Pendant les 75 ans qui suivent, une lutte constante pour
la (re)conquête des îles opposera Espagnols et Portugais.
En août 1492, Christophe Colomb fait relâche
aux Canaries pour réparations. Le 6 septembre 1492, il fera voile
vers les Amériques après avoir entendu sa dernière
messe (dit-on) à San Sebastian de La Gomera.
Suivra
une ère de razzias de pirates et corsaires...en effet, les caravelles,
de retour des Amériques ou s'y rendant, sont chargées de
denrées précieuses, d'animaux ou de fruits...et font escale
ici...donc sont des proies tentantes.
Les
attaques « étrangères » se poursuivront jusqu'au
début du XIXème siècle (Hollandais, Anglais...). En
1797 Nelson (Amiral Anglais connu surtout pour sa victoire à Trafalgar
où il mourut) perdit un bras en assiégeant Santa Cruz de
Tenerife. Pour la petite histoire, il a déjà perdu un œil
aux sièges de Calvi et Bastia en 1794. Enfin une période
de paix règne sur les Canaries qui demeurent Espagnoles.
LA
FAUNE ET LA FLORE
LE BANANIER
C'est
une très grande herbe vivace, importée d'Afrique au 16ème
siècle, et restée plante d'ornement jusqu'au 19ème
siècle.
Les bananiers sont maintenant parqués et protégés
du vent et du soleil par des murets et des grandes surfaces de toile.
Un bananier met environ 1 an à atteindre sa taille
adulte (1 mètre et plus*).
*Question de la rédaction : quelle taille maximum
peut atteindre un bananier à l'âge adulte ?
Le bananier ne produit qu'un régime dont la maturation
demande 6 mois. Ce régime peut peser entre 25 et 30 Kg quand il
est mûr. Des rejets poussent au pied de la tige mère qui sera
coupée après la cueillette. On ne garde alors que le rejet
poussant dans l'alignement.
La production d'été est deux fois plus
importante que celle d'hiver. Tous les 20 ans, on arrache les plants, on
laboure et on enrichit la terre pour recommencer. Les régimes sont
cueillis 15 jours avant leur maturité afin de permettre leur transport
par mer, sans chambre froide.
On aime ou on n'aime pas les bananes, mais on ne peut
y échapper : toute la campagne côtière est envahie
de bananeraies recouvertes de toiles...autant en amont, qu'au bord des
falaises. Ceci n'arrange pas vraiment l'esthétique du paysage, déjà
couvert de verrues hôtelières par endroits.
LES CANARIS
La
question que tout le monde se pose : les canaris (jaunes) viennent-ils
des Canaries ?
Oui ! mais lors de la conquête espagnole leur plumage
était VERT ! Au cours des siècles , ce serin domestique aurait-il
viré au gris, puis au jaune ?
Cette origine explique peut-être le fait que la
couleur jaune canari tire sur le vert ? En tout cas présentement,
ils ne courent pas les rues. Ils sont paraît-il importés,
jaunes, car les touristes refusent d'acheter des canaris verts ! (le guide
Hachette n'en dit pas plus).
LES BALEINES
Sorties
émotion avec Marine et Laurent, puis Marie et Christian. En face
de Los Cristianos (Ténérife) passent des groupes de baleine
(c'est leur zone de reproduction. Ndlr). Nous y allons sans trop y croire.
Mais si...on voit bientôt leur dos gris à
la surface de l'eau. Elles sortent respirer puis repartent en plongée.
Elles sont accompagnées de dauphins, qui eux sautent franchement
hors de l'eau. Des couples de baleines sont accompagnés de leur
baleineau. Marine, Gérard et Christian prennent leur courage à
deux mains et vont à l'eau avec masque et tuba pour les voir de
près...la houle est forte, l'émotion aussi quand ils se retrouvent
en face de la bête !
Je me contente du « safari photo », mais
c'est dur parce qu'elles sont rapides (entre 6 Km/h et 45 Km /h en cas
de danger). Celles que nous pouvons voir ici sont des Globicephala macrorynchus,
ou baleine pilote, de la famille des Delphinidae. Elles mangent quotidiennement
de 50 à 60 Kg de poisson ! Leur moyenne de vie est de 40 ans, si
elles ne sont pas tuées ou si elles ne se suicident pas ...par échouage
collectif sur les plages.
Elles dorment par brefs instants en surface (paraît-il)
avec seulement une moitié du cerveau endormie, l'autre moitié
restant éveillée pour provoquer la respiration, qui n'est
pas un réflexe chez les cétacés. Elles allaitent bien
sûr leurs petits, puisque ce sont des mammifères.
Voilà, j'ai presque tout dit...pour en savoir
plus, cherchez un peu !
3ème
SORTE DE FAUNE
Reportage exceptionnel, à lire après une bonne
dose de salade de fruits espagnole (au
vin rouge), ou alors un citron (au rhum).
Notre équipe de jeunes a découvert sur
la côte sud ouest de Ténérife deux tribus, que nous
avons baptisées les TÙNUS et les TAPOILS.
Nous mouillons dans une crique plutôt jolie à
9 heures du matin, et apercevons bientôt sur le rivage des bipèdes,
qui semblent vivre harmonieusement, de loin.
Observés
aux jumelles, on note que les TÙNUS habitent à l'ouest d'une
avancée rocheuse, et les TAPOILS à l'est. Tous
ont des tentes grossières et des feux de forme primitive.
Au sommet de l'avancée rocheuse, on note vite
la présence d'un personnage exceptionnel, qui doit être le
sorcier : son importance se note à sa situation élevée,
mais aussi à la qualité de son habitat (qui vient de chez
DECATHLON).
Une fine observation nous a permis, toujours aux jumelles,
de constater que les TÙNUS vivent à poil, et que les TAPOILS
vivent tout nus.
Tout à coup Jean-Michel (remarquable à
ses poils de tête longs) sort HABILLE d'une tente TÙNUS et
va se baigner. Etonnant , non ?
Une belle TAPOIL sort toute nue et va se baigner aussi
avec son chien (à poils durs).
Ensuite,
les TÙNUS font des signaux de fumée ...sans doute à
l'intention d'alliés extérieurs ; est-ce un message ? le
danger les guette il ?
En tout cas, deux guerriers TAPOILS se mettent
à effectuer une danse de provocation sur la plage, face au large.
Richard nous traduit leurs gestes (qui sont finalement une pâle imitation
du ju-jitsu, ou quelque chose dans le genre karaté), en tout cas
fortement symboliques. Ont-ils senti le danger que nous n'avions pas vu
arriver dans notre dos ?
5 catamarans contenant chacun 25 personnes arrivent très
vite, mouillent dans la baie et lâchent les membres de leur tribu,
les BAIGNE-CULS, comme des furies dans l'eau. Une pure provocation, ils s'agitent
tout autour pour marquer leur territoire.
Le face à face a duré une heure. Puis Christophe
COLOMB est arrivé à bord de la PINTA..
Les TAPOILS et les TÙNUS sont peut-être,
à l'origine, des BAIGNE-CULS abandonnés là parce qu'ils
ne voulaient pas payer leur billet de retour jusqu'à leur hôtel
?
On ne se souvient plus de la suite, car cette histoire
vous est narrée le soir même... « dit, remets moi un
peu de salade de fruits au vin rouge »...