La
réparation que nous avons effectuée à Tutukaka sur notre vieux génois ne
nous inspire pas une grande confiance. Il est clair que, tout autour, le tissu
ne demande qu'à craquer et qu'il ne nous amènera pas bien loin. On envisage
donc sérieusement d'aggraver encore le coût déjà exorbitant de la
maintenance de Getaway cette année, en achetant une nouvelle voile. Après
études trrrès sérieuses du grand argentier du bord sur le prix des voiles,
il s'avère qu'en comptant les coûts de transport, un génois commandé à
Hong Kong reviendrait presque au même prix que si on le confectionnait ici.
Avec en plus les aléas de la distance et des erreurs possibles... Alors on
s'est décidé à négocier la confection d' un génois neuf chez le voilier
local.
Deux semaines plus tard, la nouvelle voile nous est
livrée. Et avec une P... d'erreur: En plus d'avoir fait le guindant un peu
long, ce qui était facile à rattraper, le voilier s'est trompé de côté
pour la bande anti UV... Il était pourtant venu à bord pour prendre toutes
les mesures qu'il voulait et observer l'ancienne voile, mais ????
Quoi faire maintenant? Impossible de découdre sans
saccager le tissu. Refaire le tout? Mais qui paierait? Sûrement pas nous et
le voilier n'a pas l'air chaud non plus... Dilemme!!!
Il nous suggère de changer le sens d'enroulement de la
voile. Mais à première vue, il faudrait pour cela changer le bord sur lequel
est installé le bout d'enrouleur, or toutes les poulies et le winch sont sur
tribord. Alors???
Et si on changeait le sens d'enroulement sans changer le
trajet du bout d'enrouleur? Pour ce faire notre GG étudie une modification de
la pièce de guidage du" bout" à l'entrée du tambour, fait refaire
la pièce chez le soudeur local et c'est gagné...
On a résolu la question sans enquiquiner le voilier...Ah
on est bien bons moi je vous l'dis...
Mais l'essentiel c'est que ça marche et qu'on peut
naviguer.
Dans
la foulée, maintenant que le Jetteàouaille est quasi neuf aux entournures,
Anyvonne se jette dans la réalisation (hasardeuse) d'un bimini. (C'est un
taud de protection contre le soleil, installé en permanence sur une armature
de tubes, au dessus du cockpit). Gérard établit le dessin des tubes qui
seront fixés sur le portique et serviront à tendre la toile, les fait
réaliser chez le professionnel du coin et madame sort sa machine à coudre.
Cela prendra cinq jours, des essais et des erreurs, mais le résultat est
plutôt honorable.
Nous sommes maintenant bien protégés de l'ardeur du
soleil ("Trop" dit Gérard, quand il a froid dans le cockpit et
qu'il veut faire son malin).