La colonisation:
En 1498, lors de son troisième voyage dans le Nouveau
Monde, pose pour la première fois le pied en Amérique Latine
sur la péninsule de Paria, à l'Est du Venezuela. Un an plus
tard, Alonso de Ojeda et l'italien Amerigo Vespucci atterrissent eux, à
l'Ouest du pays, en entrant dans la lagune de Maracaïbo (lagune de
13000 km2). Ils y découvrirent des villages lacustres indiens et
nommèrent alors le pays: "Venezuela" soit "Petite
Venise". Le Venezuela restera longtemps ignoré des colonisateurs.
C'était alors une vice royauté, gérée par les
pouvoirs installés en république Dominicaine et à
Bogota. Peu peuplée, elle intéressait moins l'Espagne que
ses voisins: Colombie, Pérou, Bolivie, qui étaient tous riches
en or et en argent. Il faudra attendre le boom pétrolier de 1920
pour que le Venezuela commence à prendre de l'importance.
Simon Bolívar et la libération
du pays:
On ne peut échapper à cette figure d'Amérique
Latine. Sans parler des rues et avenues portant son nom dans tout le Venezuela,
chaque ville de plus de 400 habitants est tenue, par décret, de
baptiser une place du nom du Libertador. Selon la taille de la ville, cette
place doit être équipée d'un buste, d'une statue en
pied ou d'une statue équestre.
Et puis, ne vous avisez pas de traverser cette place
Bolívar en tenue négligée , avec par exemple un short
à fleur et la chemise assortie. Vous risquez de vous faire interpeller
par un agent de police, qui au mieux, vous invitera à quitter la
place et à témoigner, par votre tenue, un peu plus de respect
au Libertador!
Nous débarquerons à Puerto la Cruz le 25
juillet, jour de l'anniversaire du grand homme. Jour férié
donc. (Nous avons le chic pour atterrir les jours fériés).
Mais revenons au Libertador. Né en 1783 au sein
d'une famille de l'aristocratie créole, il commence à voyager
dès l'âge de seize ans, en Europe. Il y découvre Voltaire,
Rousseau, les idées libérales et la démocratie. Dès
1805, il n'aura de cesse de libérer l'Amérique Latine du
joug espagnol. Après moult batailles et quelques capitulations,
il s'exile en Colombie puis en Jamaïque, entre 1805 et 1816.
Il réussit à rentrer au pays et s'installe
à Angostura, sur les bords de l'Orénoque (l'actuelle Ciudad
Bolívar). Là, il réunit les patriotes divisés,
bat les espagnols et se fait proclamer président. Il décide
alors de la naissance de la Grande Colombie (réunion de l'actuelle
Colombie et du Venezuela). En 1822 l'Equateur les rejoint. En 1824, le
Pérou est libéré. Bolívar devient alors Président
de la Grande Colombie, du Pérou et du Haut Pérou. Ce dernier
est baptisé Bolivie, en l'honneur du libertador.
Cette union recouvre trop de disparités et ne
durera que quelques années. 1830 verra la dissolution de l'union
et la naissance d'états associés. Simon Bolívar meurt
le 17 décembre de cette année là. Un peu oublié,
sinon renié. (Si on se souvient de l'attention que porte actuellement
la police au respect de la place Bolívar, il est clair que le grand
homme a depuis été récupéré et réhabilité)
Après l'indépendance, le Venezuela ne connaît
que despotisme, anarchie, dictatures militaires et guerres civiles, jusqu'en
1947 où avec une nouvelle constitution, une démocratie est
enfin installée.
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