LA GAZETTE DE L'A.R.B
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Trinidad, Tobago et Venezuela - Économie et sécurité
N°11 - Janvier 2000
Un peu d'économie...

Jusque dans les années 70, le pays vivait bien, grâce aux pétrodollars. Le pétrole se vendait cher et en grandes quantités. La récession et la baisse des prix du brut secouent l'économie vénézuélienne. En 1988, la chute continue et divise les revenus par deux. Mesures d'austérité...hausse des prix....grèves et manifestations de rues, coup d'état en 1992, Instabilité politique, Corruption, scandales.... N'en rajoutez plus!!!
Avec la récession économique, l'immigration urbaine sauvage et son cortège de délinquance s'installe. Les grandes villes s'entourent de favelas. Les journaux relatent quotidiennement des vols et des crimes.

Et ses conséquences sur la sécurité

Tout le monde nous dira: "Mais vous êtes fous d'aller au Venezuela.... C'est un pays de violence.... Vous allez vous faire couper la tête; et ce n'est pas le pire..."
C'est vrai qu'il y a ici et surtout dans les grandes villes, quelques risques d'être volé. Voire attaqué pour être volé. Mais enfin, les risques paraissent minimes le jour dans les quartiers centraux et la nuit, comme partout, il y a pas mal d'endroits qu'il est préférable d'éviter. Avec quelques précautions, les risques nous paraissent raisonnables. Mais c'est sûr, ils existent.
En bateau, c'est pareil. On relate beaucoup de vols dans les mouillages de la côte. Les îles "off- shore", à 80 milles de la côte semblent épargnées. Les annexes et leur moteur sont particulièrement visés; mais aussi cambriolages de bateaux etc... Plus grave, on parle quelquefois d'attaques de bateaux isolés, au mouillage mais aussi en navigation. Plus grave, mais plus rare aussi.
Et là, les conseils abondent: "armez vous... ne naviguez qu'en groupe de bateaux... évitez la côte et restez dans les îles off shore".
Voilà quatre mois maintenant que nous ne sommes pas armés, que nous naviguons le plus souvent seuls, que nous profitons des mouillages désertés d'une côte superbe.
Bravade??? Je ne crois pas. Je crois que mon annexe n'est pas beaucoup plus en danger ici que sur le littoral Corse. Je crois que je ne cours pas beaucoup plus de risque de cambriolage, ici que dans le port de Binic. Le risque de me faire voler en ville ne me parait pas immensément plus grand que dans le RER de la région nord de Paris. C'est aussi un endroit que j'éviterais la nuit.
Et puis, nous prenons les précautions élémentaires: la nuit, jamais d'annexe à l'eau, toujours l'entrée du bateau fermée, mouillages à l'écart des endroits trop passants et jamais plusieurs jours de suite quand nous sommes seuls dans un endroit désert. Et surtout, salutation des pêcheurs et visite des populations locales, sitôt l'ancre mouillée.
Est ce que ça suffira? Encore longtemps sans problèmes ?
Il faut bien compter avec la chance et ne pas trop la solliciter.