Un peu d'économie...
Jusque dans les années 70, le pays vivait bien,
grâce aux pétrodollars. Le pétrole se vendait cher
et en grandes quantités. La récession et la baisse des prix
du brut secouent l'économie vénézuélienne.
En 1988, la chute continue et divise les revenus par deux. Mesures d'austérité...hausse
des prix....grèves et manifestations de rues, coup d'état
en 1992, Instabilité politique, Corruption, scandales.... N'en rajoutez
plus!!!
Avec la récession économique, l'immigration
urbaine sauvage et son cortège de délinquance s'installe.
Les grandes villes s'entourent de favelas. Les journaux relatent quotidiennement
des vols et des crimes.
Et ses conséquences sur la
sécurité
Tout le monde nous dira: "Mais vous êtes fous
d'aller au Venezuela.... C'est un pays de violence.... Vous allez vous
faire couper la tête; et ce n'est pas le pire..."
C'est vrai qu'il y a ici et surtout dans les grandes
villes, quelques risques d'être volé. Voire attaqué
pour être volé. Mais enfin, les risques paraissent minimes
le jour dans les quartiers centraux et la nuit, comme partout, il y a pas
mal d'endroits qu'il est préférable d'éviter. Avec
quelques précautions, les risques nous paraissent raisonnables.
Mais c'est sûr, ils existent.
En bateau, c'est pareil. On relate beaucoup de vols dans
les mouillages de la côte. Les îles "off- shore",
à 80 milles de la côte semblent épargnées. Les
annexes et leur moteur sont particulièrement visés; mais
aussi cambriolages de bateaux etc... Plus grave, on parle quelquefois d'attaques
de bateaux isolés, au mouillage mais aussi en navigation. Plus grave,
mais plus rare aussi.
Et là, les conseils abondent: "armez vous...
ne naviguez qu'en groupe de bateaux... évitez la côte et restez
dans les îles off shore".
Voilà quatre mois maintenant que nous ne sommes
pas armés, que nous naviguons le plus souvent seuls, que nous profitons
des mouillages désertés d'une côte superbe.
Bravade??? Je ne crois pas. Je crois que mon annexe n'est
pas beaucoup plus en danger ici que sur le littoral Corse. Je crois que
je ne cours pas beaucoup plus de risque de cambriolage, ici que dans le
port de Binic. Le risque de me faire voler en ville ne me parait pas immensément
plus grand que dans le RER de la région nord de Paris. C'est aussi
un endroit que j'éviterais la nuit.
Et puis, nous prenons les précautions élémentaires:
la nuit, jamais d'annexe à l'eau, toujours l'entrée du bateau
fermée, mouillages à l'écart des endroits trop passants
et jamais plusieurs jours de suite quand nous sommes seuls dans un endroit
désert. Et surtout, salutation des pêcheurs et visite des
populations locales, sitôt l'ancre mouillée.
Est ce que ça suffira? Encore longtemps sans problèmes ?
Il faut bien compter avec la chance et ne pas trop la
solliciter.
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